La visibilité, c’est souvent le cauchemar des entrepreneures, et encore plus des thérapeutes. Pourtant c’est la priorité si tu veux diffuser ton message au monde, vendre tes services et vivre de ton activité de cœur ! Tu peux être ultra-compétente dans ton domaine, avoir une offre vibrante qui répond aux besoins de ta cible. Mais si personne ne te voit, personne n’en profitera.
Sortir de sa cachette
La peur du jugement et le sentiment d’illégitimité
Ne pas se montrer – ou se montrer à moitié – c’est en quelques sortes avoir l’assurance de ne pas être exposé au jugement et à la critique. Quand soi-même, on n’est pas pleinement confiant dans ce que l’on est et ce que l’on propose, le jugement des autres pourrait en effet venir valider nos propres croyances internes et nos propres dévalorisations. En réalité s’exposer au regard des autres, c’est s’exposer au regard que l’on porte sur soi-même… d’où la mise en place de stratégies d’évitement.
Souvent, il est bien plus difficile de s’exposer devant nos proches que devant de parfaits inconnus. N’hésite pas restreindre (au moins un certain temps) tes contenus aux personnes qui pourraient ne pas être d’un soutien sans faille autour de toi.
Une autre remarque qui revient très souvent chez les entrepreneures du bien-être est: « ce que j’ai à communiquer, est-ce vraiment intéressant ? D’autres le font déjà, pourquoi on m’écouterait-on, moi ? »(sentiment d’illégitimité quand tu nous tiens). Oui, potentiellement des centaines d’autres accompagnants délivrent sensiblement le même message que toi. Mais tu as une manière unique d’en parler et de l’incarner. Certains seront sensibles à ton énergie, d’autres seront plus sensibles par l’énergie d’un.e autre accompagnant.e. Et c’est Ok!
Se dissimuler derrière une communication formatée
Encore plus étonnant, je vois aussi des personnes qui utilisent la communication comme un bon moyen de se dissimuler. Il est en effet facile de se camoufler derrière:
- sa page de vente, son site internet
- sa marque, son logo, son identité visuelle
- ses outils
- des formations multiples et variées, des titres
- une image fabriquée de toute pièce

MAIS…
Crois-tu que tes clients te choisissent parce que ton site internet est parfaitement millimétré?
Crois-tu que tu vas connecter avec tes clients de cœur si tu restes dans du people pleasing, en proposant ce que tu crois qu’ils ont envie de recevoir?
Crois-tu que tu peux te différencier en postant du contenu purement informatif ou scolaire?
Crois-tu que tu vas générer de l’engagement si tu ne te montres jamais telle que tu es profondément ou si tu n’incarnes pas pleinement tes valeurs et tes propos?
Crois-tu que sans tout ça, les clients ne se dirigeront pas vers toi?
Pour répondre à ces questions (on est d’accord très orientées), réponds à une dernière question: « Sur quel critère ai-je choisi mon dernier accompagnant? »
Sur la qualité de sa page de vente, les outils à sa disposition, l’hypercalibration de son offre, …?
OU
Sur la confiance que tu as en lui, ce que tu ressens à son contact, les valeurs qu’il incarne au quotidien, l’humain qui est derrière?
Fortes chances que tu aies choisi la deuxième proposition. Alors pourquoi, en ce qui te concerne, tes clients choisiraient exceptionnellement la première proposition?…
Dépasser les croyances en revenant à l’intérieur de soi
La lourdeur de la communication rime souvent avec manque de clarté intérieure
Si tu es entrepreneure, je suis persuadée qu’au moins une fois, tu t’es dit que communiquer sur ton activité sur les réseaux sociaux était lourd, chronophage, sans intérêt, hors de ta zone de magie, une perte de temps, …
En tous cas, c’est ce que j’entends 4 fois sur 5 en séance (pour ne pas dire 5 fois sur 5), notamment en début d’accompagnement. Et c’est ce que j’ai pu me dire par moment aussi.
En réalité, cette lourdeur trouve souvent son origine dans le manque de clarté de sa vision, de sa mission, de ce que l’on souhaite transmettre et générer chez nos clients.
Un manque d’autorisation de ne pas se conformer à la norme

Une fois de plus, le manque de fluidité peut être corrélé à un manque d’autorisation:
- à se raconter authentiquement
- à sortir de cadres enfermant, même dans la sphère entrepreneuriale
- à s’inventer et se réinventer
- à oser parler spontanément de ce qui nous anime au quotidien
- à partager ce qui n’a pas l’habitude d’être partagé
Donc même si la demande manifeste est centrée sur le besoin d’être aidée sur les outils de communication, la demande latente est souvent plus celle d’un besoin de clarification et d’autorisation.
Alors en accompagnement, notamment dans Contributrice Alignée, je propose de reprendre les choses à l’endroit: partir de l’intérieur de soi pour l’extérioriser aux autres ensuite.
Porter sa voix unique et authentique à l’extérieur
Comprendre les bénéfices de connecter authentiquement avec sa communauté
A mon sens, communiquer c’est avant tout créer du lien, de la connexion, avec des personnes qui se reconnaissent en nous ; par les valeurs, le mode de vie, le message qu’on transmet, ce qu’on incarne, ce qu’on inspire, …
Comment créer ce lien authentique si soi-même on ne se montre jamais dans la version la plus authentique qui soit ?
Sur les réseaux sociaux, et notamment Instagram qui est mon canal favori de communication pour mon activité., il me paraît indispensable de se livrer sincèrement, de se montrer en story, de prendre la parole, de ne pas avoir peur d’aller à contre-courant en partageant SA vérité. Il n’y a que de cette manière que l’on peut avoir une communauté vraiment engagée.
Les utilisateurs des réseaux sociaux, et potentiellement des futurs clients, ont besoin de voir du vrai, de l’authentique, du singulier. Sinon qu’est-ce qui différencie deux comptes qui traitent des mêmes thématiques ?
La différence c’est toi, l’énergie que tu véhicules, ce que tu es. Bien plus que ton contenu.
Voir la communication comme un jeu, un terrain d’expérimentations
Quand j’ai démarré mon activité, il y a aussi eu des moments où je voyais la communication comme une vraie charge. Beaucoup de travail pour peu de visibilité, soumission aux algorithmes changeants, etc…
La vérité c’est que c’était bien trop confrontant de m’exposer. L’exposition c’est la vulnérabilité, le regard des gens, le jugement, la peur d’être ignorée, de paraître insignifiante, … Moi qui me suis construite avec l’image d’une fille « effacée ».
Quand je pense qu’il y a encore un an et demi, je ne voulais surtout pas montrer ma tête sur Instagram et je me cachais sous le pseudo @le.bonheur.est.le.chemin
Et aujourd’hui je me surprends à voir ça comme un jeu, à y prendre beaucoup de plaisir!
Il y a un an et demi quand j’ai montré mon visage pour la première fois, je me suis fait violence. Et… j’ai aimé!
Je me croyais incapable de prendre la parole en stories. J’ai commencé par des stories très courtes d’une minute où je me reprenais au moins dix fois. Et… j’ai aimé.
Et puis des lives, des émissions de podcast. Et j’ai adoré!
Aujourd’hui après de multiples expérimentations sur le format durable de communication, je me surprends à mettre en choix n°1 le format podcast !
Il n’y a pas de formule magique pour la communication, il y a celle dans laquelle vous vous sentez bien, où c’est fluide pour vous.

Pas de méthode universelle, expérimente pour trouver ta méthode personnelle
Dernièrement, une cliente me faisait un retour sur ma manière de communiquer et de “vendre”. Ce qui lui a visiblement plu c’est justement que je ne suis pas tombée dans des méthodes marketing classiques incluant les tunnels de ventes pré-formatés (freebie pour obtenir des adresses email, Masterclass avec focus sur le prochain lancement, campagne emailing, réductions, concours, …. et tout le patacaisse!)
Et je me suis dit “waouh, cela peut aussi faire partie des raisons qui font qu’on me choisit”.
On nous vend LA méthode marketing incroyable mais en réalité c’est toujours la même méthode remasterisée. Un énième moule déguisé. C’est tellement tentant et rassurant d’appliquer des techniques de vente, de communication, ou même des programmes ou accompagnements dans l’air du temps.
Mais je crois que la clef reste dans la pioche des bonnes idées pour les moduler à sa sauce.
Combien de fois, j’ai entendu:
« il faudrait que je mette en place une newsletter » alors que la personne ne sent pas particulièrement à l’aise sur le format écrit? » ou encore « Il faut que je sois présente tous les jours sur les réseaux sociaux » alors que sa manière de réseauter est plus fluide en local, sur le terrain.
Il y a un seul conseil que je donne à mes clientes et que je te donne aussi: EXPERIMENTE!
Il n’y a pas de bonne ou mauvaise méthode universelle. Il y a celle qui te correspond, qui nourrit ta joie 😉
« Sois une voix, pas un écho. »
Albert Einstein

Merci pour votre article où je me suis beaucoup reconnue! J’ai fait le pas il y a quelques semaines avec mon blog: je suis sortie du placard après cinq années à poster « anonymement ». Je suis « enfin » visible, mais cela a été un long parcours avant de le devenir!
Le rythme de chacun est juste. Aujourd’hui après ces années derrière un pseudo, la saveur de se livrer de manière plus exposée doit avoir une toute autre saveur! et je suis convaincue qu’elle atteindra tes lectures de manière encore plus grande!
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