Si tu es entrepreneur(e), tu as dû expérimenter les montagnes russes tant émotionnelles qu’au niveau des résultats concrets de ton activité. Au delà de te donner quelques petits tips que j’essaie d’appliquer au quotidien, cet article a avant tout pour but de te rappeler que tu n’es pas seul(e) à vivre ces périodes de creux, même si peu d’entrepreneur(e)s osent montrer cette facette.
Se reconnecter à mon pourquoi, le moteur de mon entreprise
Dans l’entrepreneuriat, il peut y avoir des phases de perte de sens ou d’alignement, surtout dans la phase de lancement. En effet, durant cette période charnière, tu endosses toutes les casquettes. Rare sont ceux qui peuvent déléguer certaines tâches dès le début. Site internet, création de contenus, préparation des documents administratifs, familiarisation avec la compta, recherche d’outils pour développer ton entreprise, … bref on est bien loin du scenario idyllique où tu es dans ta zone de génie toute la journée ! Tu peux alors être en baisse d’énergie si la majeure partie de ton temps est dépensée dans ce qui te nourrit le moins personnellement. Les semaines, voire les mois passent, et tu peux très rapidement être à bout de souffle. Voilà pourquoi il est important de définir son pourquoi et de se le rappeler quand on perd pied.
Mais qu’est-ce que le Grand pourquoi ? C’est la raison pour laquelle tu te lèves le matin, la raison profonde. Pour t’aider à l’identifier, je te propose de répondre à quelques unes de ces questions :
Pourquoi ai-je voulu me lancer dans l’entreprenariat ? Quelle est la cause qui me tient le plus à cœur? Quels types de personnes as-tu le plus envie d’aider? Quelle est ta plus grande conviction ? Quelle vision as-tu pour le monde ? Quel grand message je souhaite délivrer ? De quelle manière ça vient faire écho à mon parcours de vie ?
Je te donne mon exemple. Durant les 30 premières années de ma vie, je me suis identifiée à une la petite fille modèle, devenue femme et mère parfaite. Certaines épreuves m’ont permis de me rendre compte que tout ce que je croyais être de moi n’était en réalité qu’un personnage créé inconsciemment de toute pièce pour être acceptée et donc aimée. Bien évidemment, en route, je me suis perdue, me persuadant que j’étais lisse, inintéressante, effacée. Ce tableau grisâtre que je peignais de moi m’a amené à faire passer l’autre en premier, m’enfermant dans des situations où j’ai fini par suffoquer. Et on vient à ce grand pourquoi. Ma conviction est que c’est parce que les personnes ne se connaissent pas véritablement et s’identifient au personnage modelé de toute pièce au cours de leur vie pour se protéger de l’extérieur, qu’ils s’emprisonnent dans une vie, dans un travail et dans des relations qui ne fait pas sens pour eux. Mon grand message : la connaissance de soi c’est la liberté d’Etre ! A partir du moment où tu te connais, tout le reste se met en place avec plus de fluidité.
Voilà à quoi je me raccroche quand je suis roue libre. C’est tellement plus grand que ma petite personne, je me sens comme le devoir de faire comprendre au plus grande nombre ce que moi j’ai fini par comprendre.
Etre régulièrement connectée à son pourquoi va te permettre de maintenir l’énergie et la motivation d’avancer et nourrir ta persévérance dans les moments down.
Rester dans une communication la plus naturelle possible
L’un des premiers pôles qui va être affecté est ta communication. Elle risque même de devenir une véritable corvée que tu vas finir par délaisser. Et ce, d’autant plus si tu te forces à suivre un modèle ou une stratégie de communication qui ne te convient pas. Si tu n’y crois plus, tes clients non plus! C’est aussi basique que ça!
De plus, si tu te dis simplement que communiquer n’est fait que pour attirer des clients et bien tu n’attireras pas de clients ! En revanche, si tu es convaincu(e) de ton message et que tu trépignes à l’idée de le partager au plus grand nombre possible en portant ta voix haut et fort, tu vas créer plus naturellement des contenus écrits, vidéos ou audios qui vont impacter de potentiels clients.
Cela demande parfois de savoir prendre du recul sur son activité pour ne pas perdre de vue cette grande vision. Seul(e) en appuyant sur pause et en se recentrant sur ce qui fait sens, ou avec l’aide d’un regard extérieur tel que je le propose dans contributrice alignée
Quelle est la manière la plus fluide pour moi de communiquer?
Qu’est-ce que j’ai envie que les gens retiennent de mon message?
Revenir à ce qui me procure de la joie
Au delà de tes compétences, ce qui va donner envie au potentiel client de se diriger vers toi c’est l’énergie que tu vas vibrer. Il va être naturellement attiré par un professionnel qui s’éclate dans tout ce qu’il propose, qui s’autorise à être, à tel point qu’il en devient inspirant.
Le conseil est de revenir à ce qui te procure du plaisir et de la joie, même si cela ne semble pas toujours en lien avec tes objectifs entrepreneuriaux.
Qu’est-ce que je pourrais proposer, même gratuitement, qui me connecterait à ma zone de joie (peu importe le résultat) ?
Dans ma communication, quel serait le moyen qui me procurerait le plus de satisfaction pour parler de mon activité (contact direct, flyers, réseaux sociaux, podcast, blog, vidéo, live avec d’autres, ……) ?
Se concentrer sur le process et non sur les résultats
C’est assez facile pour moi d’appliquer ce petit tips car je suis une personne pour qui le process et le cheminement est bien plus important que le résultat final. C’est d’ailleurs ce que je prône lors des séances découvertes.
Pour t’aider dans cette démarche, je t’invite à te donner des objectifs d’actions et non de résultats. Le simple fait de se mettre en mouvement, de tenter, de poser des actes, renforce le sentiment de fierté personnelle et d’éviter la fameuse procrastination.
Comment pourrais-je morceler mon objectif en petites actions ?
Quelle petite action (pas encore réalisée) puis-je mettre en place dans les prochains jours ?
Il est tout aussi important de se rappeler du chemin parcouru depuis 6 mois, 1 an, … On a souvent l’impression que l’on avance pas mais ce n’est souvent qu’une impression. Par exemple, pour moi, il y a un an, l’idée de l’entrepreneuriat venait à peine d’émerger!
Où en étais-je du développement de mon entreprise il y a un an jour pour jour ? Quelles sont les avancées depuis ?
Enfin, je vois toujours les creux comme des occasions de réajustement. Chaque fois, il en ressort des idées nouvelles, une nouvelle proposition d’accompagnement, un nouveau projet, … et finalement je me rapproche chaque fois un peu plus de ce qui fait réellement sens pour moi.
Si mon activité / offre ne décolle pas, qu’est-ce qui pourrait être changé, amélioré ?
S’entourer de personnes qui vivent les mêmes challenges
Très rapidement, et c’était l’une de mes principales peurs en quittant le salariat, je me suis confrontée à l’isolement professionnel. Pour ma part, je n’ai pas d’entrepreneur(e)s au sein de mon entourage. Et même s’il était à l’écoute et bienveillant, je sentais bien que cela ne faisait pas echo en eux. Une partie de moi se sentait incomprise.
Dans les semaines qui ont suivi ma création d’entreprise, j’ai recherché des réseaux d’entrepreneures au niveau local. Dans ma ville, il existe de nombreux réseaux mais aucun ne m’a accroché. J’avais très clairement en tête ce que je souhaitais: l’humain au cœur de tout, le soutien sans peur de la concurrence, pas de pression de chiffres, des valeurs partagées. Je décide alors de créer un cercle avec des entrepreneures du bien-être. Nous avons des réunions 1 à 2 fois par mois et chaque fois j’en ressors boostée pour mettre en place des actions!
Dans le même esprit, j’ai aussi initié un groupe en ligne « Les Audacieuses » avec des entrepreneures qui exercent des métiers autour du mieux-être.
Pour chacun des groupes, nous avons des réunions 1 à 2 fois par mois et chaque fois j’en ressors boostée pour mettre en place des actions!
Ne pas rester seul(e) et s’entourer de freelance qui partage les mêmes challenges que toi. brainstormer ensemble, échanger des bonnes pratiques, des conseils, des contacts, se sentir soutenue dans une phase difficile, c’est tout simplement primordial. Cerise sur le gâteau, il peut ressortir de ces rencontres des projets communs qui voient le jour! Alors go go go pour voir ce qu’il existe autour de toi, et si ça n’existe pas, crée le !
Se rappeler que tout est cycle
J’ai la profonde conviction qu’il y a un temps pour tout. Il y a des temps dynamiques propices à l’action, tournés vers l’extérieur. Puis il y a des moments de vide et d’introspection, tournés vers l’intérieur. L’un est au service de l’autre et vice-versa.
Dans ma manière naturelle de fonctionner (à toi de connaître la tienne) ce n’est pas sain d’être toujours dans l’action. Le principal défi est de trouver un juste équilibre entre les deux, au risque de tomber dans une sorte de procrastination ou au contraire de surmenage.
« Un pessimiste fait de ses occasions des difficultés, un optimiste fait de ses difficultés des occasions »
– Antoine de Saint-Exupéry